L'histoire de la journée mondiale de la malbouffe
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A l'occasion de ce 21 juillet, je vous embarque dans les coulisses de ce que l'on appelle déjà "le mal du siècle".
Commençons par le commencement :
Qu'est-ce qu'on entend par "malbouffe" ? Il s'agit en fait de tout aliment dont les valeurs nutritionnelles sont jugées trop grasses, et trop sucrées. On pense évidemment aux fast-foods, snacks, sodas, biscuits, bonbons ... mais les spécialistes ont également décidé d'inclure les produitts industriels dits "ultra-transformés" et qui contiennent donc de multiples additifs et conservateurs.
Qui n'a jamais gouté au plaisir éphémère des fast-foods ? un petit creux ? manque de temps ? envie de faire plaisir aux enfants ? la flemme de passer du temps en cuisine ? Hop, on commande en quelques minutes et on peut même se faire livrer directement à domicile, ou se faire servir directement à table "comme au restaurant". Toutes ces raisons s'entendent, et on ne va pas vous blâmer pour si peu. Mais savez-vous ce qui se cache vraiment derrière votre hamburger préféré ?
Un hamburger seul, représente donc 25 % des calories journalières recommandées chez un adulte, et plus de 35 % de l'apport en lipides (graisses) recommandé, soit 25 g de graisses pour le sandwich. Et on ne mange que très rarement un hamburger sans accompagnement ou boisson.
Il ne faut pas diaboliser ce type d'alimentation, mais simplement se rendre compte de ce qui est réellement consommé et apporté à notre organisme. On part du principe qu'en étant informé, on peut faire des choix plus éclairés.
Malbouffe et hépatite, quel lien ?
Ethymologiquement le mot "hépatite" nous vient du grec :
- hépato : signifie foie
- ite : signifie inflammation
--> une hépatite est donc définie comme une inflammation du foie. Les origines peuvent être multiples : un virus (hépatite virale A , B, C, D, E), l'alcool, et ce qui nous concerne aujourd'hui : l'alimentation.
Ils sont peut-être loin nos cours de SVT (science de la vie et de la terre) où l'on apprenait que le foie joue un rôle majeur dans notre organisme et qu'il intervient dans notre alimentation. On vous fait une petite piqûre de rappel : le foie est chargé de stocker les graisses (lipides) et les sucres (glucides) apportés par l'alimentation. Il peut ensuite les libérer et réguler leur distribution en fonction des besoins de notre organisme.
Dans le cas où les apports en lipides et glucides ne sont pas compensés par une activité physique, le foie va stocker, stocker, stocker sans jamais pouvoir se décharger, et cela va finir par causer une stéatose hépatique : la maladie du foie gras. Cette stéatose provoque alors une inflammation, que l'on appelle la fibrose. Et rappelons que l'inflammation du foie se nomme hépatite, donc notre lien est tout trouvé !
Et finalement, quelles sont les conséquences ?
Le surpoids (Indice de Masse Corporelle compris entre 25 et 30) et l'obésité (IMC supérieur à 30) sont les conséquences directes de la malbouffe et de la sédentarité. Les scientifiques estiment d'ailleurs que le nombre de cas d'obésité aurait presque triplé depuis 1975 !
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) considère aujourd'hui que la question du surpoids n'est plus simplement liée aux pays industrialisés. S'ils ont certes pris de l'avance, les pays émergents sont désormais confrontés au même problème, notamment en zone urbaine. Pour exemple, en 2015, l'Organisme de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) publiait ces chiffres :
- les Etats-Unis comptent pas moins de 70 % de sa population adulte en surpoids, dont presque 38 % d'obèses ;
- le Ghana compte 12 % d'obèses dans sa population adulte ;
- la France compte, quant à elle, environ 47 % de sa population adulte en surpoids dont 17 % d'obèses.
En 2016, à l'échelle mondiale, on considère qu'environ :
- 1.9 milliard d'adultes (+ de 18 ans) sont en surpoids, dont plus de 650 millions d'obèses ;
- 340 millions d'enfants et adolescents âgés entre 5 et 18 ans sont en surpoids ou obèses ;
- 38 millions d'enfants de moins de 5 ans sont en surpoids ou obèses.
Et tout cela n'est pas sans conséquence ! On sait que le surpoids peut entraîner de nombreuses complications : stéatose hépatique, problèmes musculo-squelettiques, maladies cardio-vasculaires, diabète de type 2, troubles et apnée du sommeil, apparition de certains cancers ... L'OMS impute d'ailleurs à l'obésite l'apparition d'environ 200 000 nouveaux cas de cancer par an dans le monde, dont 13 types de cancers différents.
Comment puis-je agir ?
Aujourd'hui, il n'existe pas encore de traitement miracle pour prendre en charge ces problèmes de poids. La recherche clinique est évidemment en cours, mais les résultats ne sont pas attendus tout de suite. Alors en attendant, les médecins essaient donc de traiter les conséquences de ces maladies.
Et pour éviter d'avoir à traiter les conséquences, les acteurs de la santé s'appuient sur des messages de prévention "manger, bouger", "5 fruits et légumes par jour", "une activité physique régulière" ... Ces spots publicitaires s'appuient sur un message global : une alimentation équilibrée et une activité physique régulière.
L'idée de cette journée mondiale de la malbouffe qui se déroule tous les 21 juillet permet de mettre en lumière ce problème de santé publique et d'accentuer les messages de prévention.
Alors aujourd'hui, pensez à nous, et pensez à vous : mangez et bougez :)